Dans les yeux du renard

Se retrouver face à face avec un renard, c’est d’abord un arrêt du temps, une suspension du bruit autour, comme si la scène se refermait sur vous deux. Le cœur accélère, entre émerveillement et infime tension, parce qu’on sent bien que l’instant est fragile et peut se briser au moindre geste.

Le corps se fige presque malgré soi : respiration plus courte, regard en alerte, mais sans menace réelle, plutôt comme un trop-plein d’émotion. On ressent chaque détail de l’air, de la lumière, des odeurs, parce que tout le reste s’efface pour ne laisser place qu’à lui. Il y a souvent un mélange de douceur et de privilège, la sensation d’être « choisi » quelques secondes par un être qui, d’ordinaire, se dérobe aux regards. Une part d’enfance remonte, avec les contes, la ruse, les histoires, et pourtant ce qu’on voit là est un animal très réel, vivant, vulnérable.

Le moment où les yeux se croisent est celui qui marque le plus : un regard fixe, curieux, qui évalue sans panique, comme si le renard pesait la distance entre vos deux mondes. On a parfois l’impression d’être observé autant qu’on observe, renvoyé à sa propre place d’humain dans le paysage.

Une fois le renard parti, l’instant laisse une trace qui tient à la fois de la joie et du manque, comme un rêve trop court. On garde la sensation d’avoir touché, fugacement, la part sauvage du territoire, et d’avoir été, quelques secondes, accepté dans cette intimité-là.

Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
Renard roux
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Renard roux
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