Le site bénéficie de plusieurs statuts de protection, l’acquisition par le Conservatoire du Littoral assure une protection foncière qui rend ces terrains inconstructibles et inaliénables.
Un arrêté municipal réglemente et interdit l’accès à toute personne ne bénéficiant pas d’une autorisation. Ces espaces ont été répertoriés dans l’inventaire départemental des zones humides. Cela complète la protection du site tout comme son appartenance au réseau Natura 2000. Tout comme la majeure partie de la Camargue ces marais sont situés dans le Parc Naturel Régional et dans la Réserve de Biosphère dont les périmètres se superposent.
Comme pour la plupart des zones humides utilisées par l’homme depuis plusieurs siècles, l’intervention humaine est nécessaire pour gérer l’eau. Dans un contexte d’adaptation au changement climatique, le contrôle des niveaux d’eau est indispensable, de manière à offrir des conditions optimales à certaines espèces. Modifiés et aménagés pour y exercer la chasse au gibier d’eau, certains marais font l’objet d’une gestion « active » qui tient compte des conditions climatiques, des saisons et de la biologie des espèces.
Cette gestion fait l’objet d’un suivi régulier encadré et défini par un plan de gestion. Ce document est composé de différents éléments comme les inventaires d’espèces. Il constitue la référence commune pour le propriétaire et le gestionnaire. Véritable feuille de route, cet outil prévoit la réalisation d’opérations qui permettent à chacun de s’assurer que les objectifs de conservation sont bien pris en compte.
Après plusieurs mois de concertation et d’échanges avec des propriétaires intéressés par la démarche, il semble possible de créer une réserve qui pourrait atteindre environ 350 hectares.
Le dispositif Natura 2000 pour la conservation et la restauration du Marais de Meyranne
Le site présente la particularité d’être fortement artificialisé. Les habitats et les espèces d’importance communautaire se maintiennent grâce à une gestion de l’eau et de la végétation mise en œuvre par l’équipe qui gère le site au quotidien. Le dispositif Natura 2000 offre la possibilité de mobiliser des financements pour réaliser des contrats permettant d’assurer la conservation d’habitats et d’espèces rares et menacées.
Amélioration du réseau de suivi hydraulique (Contrat RPAC070622DT0130049)
Montant global 8089,10€ (financement Etat -47% : 3801,87€, financement européen (FEADER)- 53% : 4287,21€).
Réalisé en 2023, ce contrat a permis de poser 4 échelles limnimétriques de manière à pouvoir suivre les fluctuations des niveaux sur 2 bassins supplémentaires et sur le canal du Transversal.
En complément une station automatisée a été installée sur le Canal du Ceintureau au nord du site. Ces équipements complètent le réseau déployé depuis 2014 sur la propriété du Conservatoire du littoral.
Remplacement de 3 ouvrages hydrauliques (Contrat RPAC070622DT0130050)
Montant global 59486,40€ (financement Etat -47% : 27958,40€, financement européen (FEADER)- 53% : 31527,79€)
Ce contrat a été réalisé en 2023, à cette occasion trois prises d’eau installées au début des années 1980 ont été remplacées par des martellières de grande taille mieux adaptées aux objectifs de gestion. Ces ouvrages permettent d’améliorer la circulation de l’eau depuis les canaux du Chalavert et de la Chapelette. Les installations existent présentaient des dimensions qui ne permettaient la circulation des poissons entre les marais et les canaux. Avec un diamètre d’environ 1 mètre de diamètre, les nouveaux ouvrages facilitent le passage des poissons comme l’Anguille ou le Brochet.
Chantier de limitation du baccharis ou Séneçon en arbre (Contrat PAC070622DT0130051)
Montant global 6466,88€ (financement Etat -47% : 2972,42€, financement européen (FEADER)- 53% : 3351,87€)
Ce chantier a été réalisé durant l’hiver 2023-2024. Il avait pour but d’arracher des baccharis qui étaient en train de coloniser le bord d’une roubine et l’emprise d’une vieille clôture sur une parcelle de prairie humide méditerranéenne au sein de laquelle pousse une flore rare et protégée (Spiranthe d’été et Orchis des marais qui sont 2 orchidées). A l’issue du chantier la zone d’intervention sera pâturée par une manade de taureaux pour limiter les risques de retour de cette espèce invasive.