Des milieux humides à préserver

Camargue - Les Marais du Vigueirat - Paysages et milieux naturels - Des milieux humides à préserver

La majorité des habitats recensés sur les Marais du Vigueirat sont des habitats humides typiques des paysages camarguais. Composés majoritairement de marais d’eau douce, sansouïres et roselières. C’est la diversité de cette mosaïque d’habitats qui permet au site d’accueillir la diversité d’espèces que l’on connaît aujourd’hui. Le maintien de ces habitats est donc primordial et constitue la mission principale de l’équipe gestionnaire. 

Ces milieux sont directement dépendants des conditions hydriques du milieu. Ils sont particulièrement sensibles aux modifications des niveaux d’eau et aux variations de salinité pouvant être liées à des opérations de gestion (mises en eau, assèchement). De plus, ils sont généralement très sensibles au piétinement qui peut être causé par du surpâturage. Pour éviter cela mais tout de même maintenir certains milieux ouverts, un pâturage extensif est pratiqué sur le site.

L’habitat le plus caractéristique des Marais du Vigueirat est sans doute la roselière. Constituée essentiellement de Phragmites australis, elle ne représente pas un grand intérêt pour la flore. Mais c’est un habitat privilégié pour de nombreuses espèces animales à fort enjeu sur le site, telles que le Butor étoilé, le Héron pourpré ou encore les passereaux paludicoles tels que la Lusciniole à moustaches. Les roselières, ou phragmitaies, occupent plus de 200 ha sur le site, ce qui en fait la plus grande roselière protégée et non exploitée de Camargue.

Camargue - Les Marais du Vigueirat - Paysages et milieux naturels - roselière
Camargue - Les Marais du Vigueirat - Paysages et milieux naturels

Les Marais du Vigueirat comptent également des habitats rares comme les prairies humides méditerranéennes. Celles-ci ont fortement régressé dans le secteur suite au développement du complexe industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. Cet habitat est rare sur le site et se trouve menacé notamment par la présence de plantes invasives (Jussies, Séneçon en arbre ou encore Herbe de la Pampa) pouvant entraîner une perte de diversité floristique. Un pâturage extensif ou un fauchage adapté peuvent permettre de lutter contre la colonisation de l’habitat par ces espèces compétitrices.