
Schéma © serpentsdefrance.com • Association Regard du vivant
Si, la plupart du temps, elle opte pour une fuite en fanfare, la couleuvre de Montpellier peut, en de très rares occasions, faire front et se dresser, tel un cobra, pour intimider l’intrus qui la surprend. Elle possède même des crochets venimeux un peu reculés dans la gueule : les seuls qui risquent de les sentir sont ceux qui essaient de la saisir. Venue d’Afrique par le détroit de Gibraltar il y a des millions d’années, la couleuvre de Montpellier a su s’imposer au pays de l’olivier en chassant la couleuvre verte et Jaune, repoussée aux confins des limites méditerranéennes. Celle observée aux Marais du Vigueirat, une femelle de plus de 1.20 m de long a ébahi la totalité de visiteurs présents, dont plusieurs enfants.
Schéma © serpentsdefrance.com • Association Regard du vivant
Les serpents souffrent d’une mauvaise réputation tenace, souvent nourrie par la méconnaissance, la peur et des préjugés culturels hérités de siècles de légendes négatives et d’idées fausses. En Occident, ils sont fréquemment associés au danger ou à la menace, alors que la grande majorité des espèces rencontrées en France sont inoffensives pour l’être humain. Sur les quatorze espèces de serpents présentes en France métropolitaine, seules les vipères possèdent un venin potentiellement dangereux, mais elles restent farouches et ne mordent qu’en cas de défense, les accidents graves étant extrêmement rares. Cette incompréhension entraîne des réactions disproportionnées, comme la destruction malheureuse de serpents qui jouent pourtant un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes.
Pour protéger efficacement les serpents, il est donc indispensable de mieux les connaître et de démystifier les idées reçues qui les entourent. Les couleuvres, par exemple, sont totalement inoffensives et contribuent activement à la régulation des populations de rongeurs et d’insectes. Les serpents sont des maillons clés de la chaîne alimentaire, à la fois prédateurs de petits animaux nuisibles et proies pour d’autres espèces sauvages.
Un grand merci à Maxime Briola et l’association Regard du vivant pour cette très belle sortie.