Clôture du Festival « Agir pour le Vivant » aux Marais du Vigueirat

C’est au cœur des Marais du Vigueirat que s’est clôturé, le dimanche 27 août, le festival Agir pour le vivant sur le thème « Balades aux Marais ». Plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes pour vivre des moments privilégiés de rencontres avec le vivant. 

Céline Curiol, essayiste et romancière française nous a présenté en avant-première à la cabane du rendez-vous lors d’une lecture-performance inédite, son dernier ouvrage intituté « Invasives, ou l’épreuve d’une Réserve naturelle ». Entre 2021 et 2022, Céline a bénéficié d’une résidence d’écriture sauvage au cœur des marais du Vigueirat. Elle nous a raconté son expérience extraordinaire tissée d’étonnements, d’enthousiasmes, de craintes et de doutes en interrogeant les concepts de nature et d’invasion qui orientent nos rapports avec tout milieu. Une épopée vers l’intime métamorphose d’une écrivaine ainsi qu’à travers une Camargue inédite, loin des clichés touristiques, et d’autant plus attachante.

D’autres participants avaient choisi la « Balade aux sentiers de l’Etourneau » avec Grégoire Loïs, naturaliste, ornithologue et directeur adjoint du programme Vigie Nature au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Grégoire prépare actuellement un essai graphique sur les insectes pollinisateurs avec le dessinateur Hervé Guim.

Avec « Océan, dernier territoire sauvage », nous sommes allés à la rencontre des requins et des cachalots avec Francois sarano. Le célèbre docteur en océanographie, plongeur professionnel, chef d’expédition et ancien conseiller scientifique du Commandant Cousteau nous a régalé de ses histoires sur l’Océan, dernier grand territoire sauvage de notre planète. Le dernier endroit où l’on peut rencontrer des animaux sauvages sans qu’ils fuient, le dernier endroit où l’on peut rencontrer les géants, le dernier endroit où l’on peut côtoyer des grands prédateurs comme le grand requin blanc. Un moment intime et émouvant.

Enfin, Clara Hedouin nous a livré une lecture exceptionnelle de l’ouvrage de Baptiste Morizot, « Sur la piste animale » pour apprendre à scruter les signes visibles de ces existences invisibles. Pister, c’est décrypter indices et empreintes à la manière d’un détective sauvage pour demander : qui habite ici ? Comment vivent- ils ? Et surtout, comment faire monde commun avec eux ? À partir du terrain, le pistage devient philosophique : il se transforme en une pratique de la sensibilité, en la recherche d’une autre qualité d’attention.

Présentés sous formes poétiques, philosophiques ou par le biais de récits enchanteurs, les Marais du Vigueirat ont révélé aux participants tous les attraits d’une Nature sauvage au sein d’une Camargue préservée.